Offrir des collations de fruits et légumes frais aux élèves des écoles primaires et secondaires du Québec.

Écollation est un projet de distribution de collations de fruits et de légumes frais dans des écoles primaires et secondaires. Il intègre des actions d’éducation alimentaire et de développement durable.

L’initiative a d’abord été déployée sous la forme d’un projet pilote, coordonnée par l’Association Québécoise de la Garde Scolaire (AQGS) et financée par la Politique gouvernementale de prévention en santé (PGPS) du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Entre 2017 et 2023, le projet a été expérimenté dans les écoles de milieux défavorisés de six régions différentes, soit le Saguenay-Lac-Saint-Jean, l’Outaouais, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, la Montérégie la Capitale-Nationale et Lanaudière, rejoignant au total 24 écoles (18 primaires, 6 secondaires) et permettant à près de 7 000 élèves d’en bénéficier. Voir les témoignages des écoles participantes. Plus d’information sur le projet pilote.

Sur la base des résultats du projet pilote, l’AQGS a reçu le mandat de fournir des outils et un accompagnement à tous les établissements scolaires primaires et secondaires qui souhaitent implanter un projet comme Écollation. Ce mandat s’inscrit dans le cadre du second Plan d’action interministériel 2022-2025 (PAl2) de la PGPS.

Pourquoi choisir d’offrir des collations de fruits et de légumes frais aux élèves?

1

Pour permettre à l’école de remplir sa responsabilité liée au développement des saines habitudes alimentaires des jeunes

Considérant sa mission et le nombre d’heures qu’un enfant y passe chaque jour, l’école a une responsabilité partagée avec les parents quant à l’acquisition de saines habitudes alimentaires. Par ailleurs, on sait que l’alimentation joue un rôle crucial dans la santé et le bien-être des élèves, et en conséquence, contribue à leur réussite éducative.

Offrir des collations de fruits et de légumes frais aux élèves contribue à leur inculquer l’habitude d’en consommer régulièrement et à faire perdurer cette habitude.

2

Pour permettre aux jeunes qui n’en mangent pas assez d’en manger plus

Plus de la moitié des adolescents canadiens ne mangent pas 5 portions de fruits et légumes par jour. Pour les 4 à 13 ans, ce sont 2 enfants sur 3 (Santé Canada, 2007) qui ne consomment pas 5 portions par jour. Or, la littérature scientifique démontre que la consommation de fruits et légumes est un indicateur fiable de la qualité de l’alimentation.

Lorsque les écoles donnent des collations de fruits et de légumes frais sur une base régulière aux élèves, elles en augmentent leur consommation et par conséquent contribuent à améliorer grandement leur alimentation.

3

Pour améliorer l’accès, sans stigmatisation

Près de la moitié des Québécoises et des Québécois vivent dans des secteurs offrant un accès limité aux commerces d’alimentation et 5,7 % de la population habitent dans un désert alimentaire (INSPQ, 2013). Également, l’indice des prix à la consommation (IPC) indique une augmentation moyenne de 15 % des prix des fruits et des légumes en 2022-2023 au Canada. On constate que cette hausse de prix entraîne une diminution de leur consommation (Rebecca Lee, Producteurs de fruits et légumes du Canada).

On sait qu’un accès restreint à des aliments sains, tels des fruits et des légumes, est associé à un risque accru de développer plusieurs problèmes de santé importants, dont l’obésité et certaines maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et certains cancers.

Lorsque les écoles donnent des collations de fruits et de légumes frais sur une base régulière à tous les élèves, elles contribuent à réduire les inégalités sociales et le fardeau financier des familles, en plus d’améliorer l’accès à des aliments frais et sains.

4

Pour réduire la consommation d’aliments ultra-transformés

Plus de la moitié de l’apport énergétique des jeunes provient d’aliments ultra-transformés (Moubarac, 2020). Bien que les collations composées d’aliments industriels et emballées soient très pratiques pour les écoles et comblent la faim des élèves, ils en consomment déjà trop. Lorsque ces aliments sont offerts en collation ils favorisent, notamment, la carie dentaire. En outre, souvent suremballés, ces aliments génèrent une quantité importante de déchets de plastique. L’école devra gérer ces matières résiduelles, qui finiront très souvent dans des sites d’enfouissement.

Les écoles devraient éviter le plus possible d’en offrir aux élèves et opter pour les fruits et légumes frais, comme l’ont fait les 24 écoles pilotes Écollation.

5

Pour s’ancrer dans sa communauté et encourager le développement économique local

Lorsque plusieurs écoles avoisinantes se regroupent pour faire leurs achats, elles peuvent développer des partenariats avantageux (ex. : maraîchers, fournisseur local, organismes communautaires).
En mettant de l’avant les fruits et légumes du Québec, les écoles viennent soutenir les producteurs agricoles.
6

Pour développer la littératie alimentaire des élèves

Lorsque les écoles combinent la distribution de collations à des activités culinaires et d’éducation au goût, cela augmente l’acceptabilité des aliments offerts, l’ouverture à manger plus de fruits et de légumes, en plus de développer la littératie alimentaire des élèves. Également, l’impact sera plus important si les actions et les messages véhiculés par l’ensemble de l’équipe-école sur l’alimentation saine et écoresponsable sont continus, positifs et cohérents.

Pour soutenir les écoles dans ce sens, consulter le référent ÉducaMiam : cultivons une alimentation positive.

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